[Preview] Miami – OKC, l’affiche la plus sexy de l’année 

Depuis plusieurs saisons et surtout la finale 2012, un duel entre Miami et Oklahoma City est une affiche XXL de la ligue, et peut-être la plus « sexy » sur le papier. Sauf que pour une fois, les rôles sont inversés avec un Oklahoma City qui domine sa conférence et un Miami second à l’Est, moins souverain que la saison passée.

Même constat individuellement : Kevin Durant est au sommet de son art, en mode MVP, quand LeBron James a baissé de rythme, tout en restant à des standards tout à fait exceptionnels.

Collectivement, le Heat reste sur trois victoires de suite, mais OKC fait mieux avec huit succès de rang. C’est donc un véritable choc au sommet, et en voici les points-clés.

Le duel Durant – James

Deux grandes équipes certes, mais surtout deux immenses joueurs. Le duel Durant – James va forcement accaparer l’attention. Surtout avec les dynamiques actuels. L’ailier d’OKC n’a pas fait un match à moins de 30 points depuis 11 matches (38.5 pts de moyenne). Il est donc très attendu à Miami où le Heat aimerait probablement lui couper les ailes.

James pourrait s’occuper de lui. Réputé bon défenseur depuis plusieurs saisons, James est devant un défi de taille même s’il a déjà annoncé à ESPN qu’il ne pourrait pas le faire seul.

« Individuellement, il ne peut être arrêté par un seul joueur. Personne ne peut défendre sur lui en un-contre-un. »

Plus globalement, il manque une grande performance à James cette saison. Un match de référence face à une grosse cylindrée. Et s’il se transformait en stoppeur exceptionnellement ? La clé résidera dans la tactique de chacun : James doit jouer dos au panier pour forcer Durant à défendre, ce qu’il ne fait pas à la perfection ; Durant doit être agressif vers le panier pour forcer James à faire des fautes.

C’est tout là le paradoxe de James, qui assure avoir besoin d’aide pour défendre sur Durant alors qu’il possède le bagage technique nécessaire pour le contenir. Le contraire n’étant pas vrai.

Les choix de la défense de Miami

Durant sera donc la cible d’un travail collectif. Mais justement quels seront les choix d’Erik Spoelstra ? On sait que Miami aime « trapper » le porteur de balle sur les écrans, et Durant, qui aura très souvent la balle en main, devrait la lâcher rapidement. Le Heat va peut être laisser plus d’espace aux intérieurs et aux autres joueurs pour mieux bloquer Durant.

Ou, pari risqué, laisser à KD les rênes de l’attaque et éteindre les autres joueurs. Mais on le voit depuis un mois, il peut marquer sur commande 35, 40 voire 50 pts. Le laisser shooter à volonté est donc un coup de poker énorme, qui peut aussi se payer en fin de match.

La performance de Chris Bosh

Dwyane Wade est le talisman du Heat, mais la vraie alternative à James depuis quelques matches, c’est Chris Bosh. Sur les trois dernières victoires, il tourne à 23.7 pts à 73 % (50 % à 3-pts) en seulement 31 minutes. L’intérieur All-Star est donc un modèle d’efficacité, et le premier Lieutenant de James depuis 10 jours.

Quand il est adroit de loin, le Heat l’emporte souvent (41 % à 3-pts dans les victoires) et face à Serge Ibaka et Kendrick Perkins, les sortir de la raquette va ouvrir des couloirs de pénétrations pour les extérieurs. Un grand Bosh et Miami augmente considérablement ses chances de gagner.

L’adresse à 3-pts

Dernier paramètre : l’adresse à 3-pts. Les deux équipes ont des shooteurs, et si Miami est la septième meilleure formation de la ligue dans cet exercice (37.4 %), OKC est la cinquième meilleure défense anti-shoots primés (34.4 %). Durant attire les défenses pour ensuite écarter, là où le jeu de Miami est un peu plus fait de mouvement collectif qui ouvre les shoots de loin.

Comme souvent dans les grands matches, les défenses prennent le pas. Les shoots de loin offrent donc des possibilités de faire exploser ou débloquer une rencontre fermée.